mercredi 10 décembre 2014

Les filles intelligentes font des garçons

C'est avec cette phrase qu'une amie à moi avait réagi quand je lui ai appris que j'attendais un garçon. (sur le ton de la blague bien sur). Suite à l'article de Lamiteorange, je repense à ce qu'elle a écrit et même si je n'ai qu'un enfant je me retrouve dans ses peurs et ses angoisses.
J'ai toujours préféré avoir un garçon, bien sur une fille m'aurait vraiment comblée aussi mais je me sens plus proche des garçons.

Mon coté garçon manqué qui m'a longtemps suivi, mes amis sont plus souvent masculins et j'ai un vécu parfois douloureux avec les filles (on sait tous à quel point les enfants peuvent être cruels). Je me projetais dans cet enfant en me disant qu'il serait plus proche de moi et que je n'aurais pas peur de lui ouvrir toutes les portes : la liberté d'avoir des jeux, des vêtements ou une vision des choses mixtes.
Je voulais lui apprendre toutes ces choses que l'on attendais de moi comme une revanche sur les préjugés dont j'ai longtemps été victimes.
Je lui apprends à ranger ses affaires, ses jeux. Je lui montre comment étendre le linge, débarrasser le lave vaisselle, passer le balai et la serpillière. Ca peut paraître anodin mais à chaque fois que l'on me disait : c'est à toi de faire toutes ces choses car tu es une fille, je me jurais qu'un jour si j'avais un garçon, je lui montrerais que c'est aussi à lui de faire le ménage, la cuisine et qu'il n'y a pas de tâches prédisposée suivant son sexe.



Mon fils est d'un naturel calme mais assez extraverti, il adore mettre mes bottes et se balader avec dans la maison, parfois il tente de passer le balai en même temps ce qui je vous l'assure, est une vision assez drôle. Il se moque de savoir si telles ou telles choses sont pour les filles ou les garçons car je ne lui impose aucunes limites. Pour Noyel, je lui ai pris une cuisinière, je vous laisse imaginer la tête des gens quand je leur dit.
Je pense que je fais aussi ça en signe de rébellion, pour montrer qu'il a le droit d'être qui il veut, qu'il pourra pleurer quand il sera malheureux, que ça ne sera pas perçu comme de la faiblesse. Qu'il n'a pas besoin d'être fort ou courageux, qu'il peut être sensible et rester un homme quand même.

La première année de sa vie, je le voyais comme un bébé et pas comme un garçon ou une fille, parce que pour moi ça n'a pas d'importance. En grandissant, ses goûts se développent (admiration suprême pour oui-oui à mon grand regret) et je n'échappe pas aux voitures ou aux outils de bricolage mais ça ne me pose pas de soucis car je sais qu'il est élevé sur un principe de mixité et d'ouverture d'esprit. Avec mon homme nous sommes sur la même longueur d'onde et on espère que ça lui apportera la confiance en soi et le bonheur d'être libre de ses choix.

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